Australie: les militaires appelés en renfort pour faire respecter le confinement

Australie: les militaires appelés en renfort pour faire respecter le confinement

À Sydney, l’armée va être déployée dans certains quartiers les plus touchés par l’épidémie de Covid-19, pour s’assurer que le confinement et les différentes restrictions en place sont bien respectées. Une mesure qui fait polémique et qui est dénoncée par certains élus locaux.

Le bruit des bottes qui résonnent dans les rues désertes de l’une des plus grandes villes d’Australie, les deux millions d’habitants de huit quartiers de Sydney, qui concentrent la majorité des cas de Covid-19, vont l’entendre très nettement à partir de lundi.

Les autorités locales ont en effet décidé de déployer 300 militaires appelés en renfort de la police, pour les aider à faire respecter le confinement. L’agglomération de cinq millions d’habitants en est à sa cinquième semaine de confinement. Cette mesure devrait durer jusqu’à la fin août. Durant cette période, les habitants ne sont censés pouvoir sortir de chez eux que pour faire du sport, pour aller travailler si leur emploi est jugé essentiel, pour des raisons médicales ou pour faire leurs courses.

Des mesures « extrêmes »

L’objectif principal, c’est de doubler les contrôles à domicile. Jusqu’à 2 000 contrôles par jour vont pouvoir être effectués afin de s’assurer que ceux qui sont censés être à l’isolement le sont bel et bien, mais aussi que l’interdiction de recevoir des visiteurs, même s’il s’agit de proches, est bien respectée.

Mais symboliquement, la mesure est jugée choquante par certains. « Ces mesures sont tout simplement extrêmes. On restreint nos déplacements à un périmètre de 5 km, on fait venir l’armée… (Mes administrés) méritent mieux que ça », s’indigne Steve Christou, le maire de Cumberland qui témoigne sur Channel 7.

Pour déminer le terrain, les autorités de Nouvelle-Galles du Sud ont précisé que ces soldats ne seraient pas armés. Et par ailleurs que l’armée avait également été déployée à Melbourne l’an dernier, pour exactement les mêmes raisons, cela avait d’ailleurs « permis de doper les capacités opérationnelles et fait que la police avait réalisé davantage de contrôles », se défend la police.

RFI