🚀 Exploration lunaire: réussite du décollage de la fusée SLS

🚀 Exploration lunaire: réussite du décollage de la fusée SLS

La fusée la plus puissante du monde, SLS, a décollé mercredi 16 novembre pour la première fois depuis la Floride, pour une mission marquant le grand début du programme américain de retour sur la Lune, Artémis.

La nouvelle fusée lunaire de la NASA est tout simplement le lanceur le plus puissant jamais construit, le plus gros pétard construit par l’humanité, raconte Simon Rozé, envoyé spécial de RFI en Floride. Elle devait décoller à 7h04 heure de Paris, il y a eu du retard, quarante minutes, alors que pourtant tout s’était très bien passé dans les premières heures du compte à rebours.

Le remplissage en carburant se déroulait parfaitement jusqu’à ce qu’une fuite d’hydrogène liquide se déclare au niveau d’une valve, la NASA n’a pas eu d’autres choix que d’envoyer une équipe, la « red team », sur le pas de tir, faire la réparation directement sur place, littéralement avec une clé à molette pour resserrer des boulons sur la valve, juste à côté tout de même de cette fusée chargée alors de 900 tonnes de carburant très explosif.

Il y a aussi eu un autre souci, au niveau d’une station de suivi radar, nécessaire pour suivre la trajectoire de la fusée, et qui a fait des siennes : elle a cessé de répondre. Comme quoi les décollages de fusées ne tiennent qu’à un fil, en l’occurrence un câble Ethernet défectueux. Là encore, il a fallu le changer, faire des tests… Tout ça mis bout à bout fait que la fusée a quelques minutes de retard sur l’heure prévue.

À la fin du compte à rebours, elle a décollé, allumé ses moteurs, quatre moteurs RS-25, des vieux moteurs qui dataient de l’époque de la navette spatiale, et ses boosters à poudre. Le son est arrivé, le temps qu’il parcourt les cinq kilomètres qui séparaient notre envoyé spécial de la fusée… « C’est d’une puissance, on sent nos vêtements trembler par l’onde de choc de ces pistons à poudre qui la propulsent dans le ciel de la Floride, les SLS (Space Launch System]. Après des années de construction, beaucoup de soucis, décolle la nouvelle fusée lunaire américaine, le successeur de la fusée Saturn V des missions Apollo, des missions lunaires. Cette fois c’est le programme Artemis, le nouveau programme lunaire de la NASA qui vise à retourner sur la Lune. »

Ça faisait des années que ce lancement était attendu ici aux États-Unis. « La NASA qui se dote à nouveau d’un programme lunaire, on va retourner vers la Lune et le spectacle est impressionnant puisque le ciel est très clair et on voit la Lune justement dans le ciel. La fusée se dirige vers elle, c’est assez impressionnant de le voir comme ça dans le ciel de Floride, avec ce ciel aussi clair, la trajectoire semble nominale comme on le dit dans le jargon, on ne va pas tarder à voir les propulseurs. »

Pour ce vol test, lancé cinquante ans après le dernier vol du programme Apollo, la capsule Orion, qui n’a pas d’astronaute à bord, n’atterrira pas sur la Lune mais s’aventurera jusqu’à 64 000 km derrière elle, un record pour un vaisseau habitable.

Le but de cette mission Artémis 1, qui doit durer un peu plus de 25 jours, est de vérifier que ce nouveau vaisseau est sûr pour transporter dans les toutes prochaines années un équipage jusqu’à la Lune.

RFI