🇺🇸 Twitter veut contrer le rachat de ses actions par le milliardaire Elon Musk

🇺🇸 Twitter veut contrer le rachat de ses actions par le milliardaire Elon Musk

L’OPA hostile lancée par le miliardaire américain Elon Musk sur Twitter va-t-elle réussir ? La question est sur toutes les lèvres depuis que le patron de Tesla a décidé de prendre le contrôle du réseau social américain aux 450 millions d’utilisateurs. Vendredi soir, Twitter a montré qu’elle ne comptait pas laisser Musk attaquer sans réagir.

Twitter a annoncé des mesures destinées à l’empêcher d’acquérir ses actions. La clause de la « pilule empoisonnée » sera actionnée si Musk persiste annonce Twitter. Les financiers du monde entier connaissent l’expression, et emploient régulièrement la méthode. La « pilule empoisonnée » est une arme défensive que brandit une entreprise lorsqu’elle est attaquée par une autre.

Pour tenter d’empêcher l’OPA hostile d’Elon Musk qui propose de racheter les 91% du capital de Twitter qu’il ne possède pas encore, l’entreprise de San Francisco va rendre l’opération beaucoup plus coûteuse et beaucoup plus longue.

Les actionnaires pourraient ne pas digérer la pilule

Le principe de la « pilule empoisonnée » consiste en effet à offrir aux actionnaires amis une flopée d’actions nouvelles à bas prix, revendables deux fois plus cher, afin de rendre le rachat par l’actionnaire ennemi beaucoup plus onéreux. Twitter actionnera cette mesure si Musk dépasse les 15% du capital et il en est actuellement à 9%. Reste à savoir si cette défense fonctionnera.

En effet, certains actionnaires pourraient ne pas digérer la pilule. Car la création de nouvelles actions dilue automatiquement le prix des anciennes et nuit donc aux intérêts des épargnants qui ont placé leurs économies dans l’entreprise. Ils pourraient contester la mesure en justice.

Elon Musk, même s’il n’a encore rien annoncé, pourrait fort bien être le premier à rameuter ses avocats. Avant même l’annonce par Twitter du recours à la « pilule empoisonnée », Elon Musk annonçait avoir un plan B, si le conseil d’administration rejetait son offre.  

RFI