🇷🇺 “Vlad l’empoisonneur pourrait s’être empoisonné lui-même”
Le président russe Vladimir Poutine pourrait bien s’être “empoisonné” avec des stéroïdes, qu’il aurait commencé à prendre après être tombé de cheval il y a quelques années. C’est en tout cas ce qu’affirme le journaliste d’investigation britannique John Sweeney dans son nouveau livre, “Killer in the Kremlin.”
John Sweeney a travaillé durant des années pour la BBC et le journal britannique “The Observer.” Le journaliste est un expert de la Russie et du président Poutine en particulier. Dans “Killer in the Kremlin”, qui paraît jeudi, il décrit certains changements d’apparence et d’attitude qu’il a remarqués chez le président russe et qui l’ont “effrayé”.
Lorsqu’il a rencontré Poutine en personne pour un reportage de la BBC en 2014, il avait l’air “subtil” et “lisse” et parlait “calmement”. Mais alors qu’il ressemblait plutôt à “un furet” ou “un reptile”, avec un visage émacié, le Poutine de 2022 ressemble à désormais “un hamster, aux joues gonflées et en mauvaise santé”.
Stéroïdes
Selon John Sweeney, ce changement radical d’apparence pourrait s’expliquer par la prise de stéroïdes. Le président aurait commencé à en prendre il y a quelques années pour soigner une blessure au dos après une chute à cheval. Le président aurait continué à en prendre, avec excès, avec des conséquences néfastes pour sa santé, par exemple la formation de tumeurs.
“Est-il possible que Vlad l’empoisonneur se soit empoisonné accidentellement? C’est possible”, peut-on lire dans ce nouvel ouvrage, dont des extraits sont parus dans le magazine américain “Newsweek”. “Ce serait très ironique”, poursuit Sweeney, puisque Poutine est soupçonné d’avoir déjà empoisonné plusieurs opposants politiques, notamment le leader de l’opposition Alexeï Navalny.
John Sweeney aurait vu lui-même ce que l’abus de stéroïdes peut causer comme ravages sur la santé. Il mentionne comme exemple un ancien gangster britannique, qui avait pris tellement de stéroïdes qu’il a “fait exploser son propre cœur” et est mort. Le comportement “très agressif” dont Poutine a fait preuve ces derniers mois rappelle les “crises de colère” du criminel, ajoute le journaliste.
“Poutine n’est pas un homme en bonne santé. Et cela soulève une question: Vladimir Poutine – qui dispose d’un gigantesque arsenal nucléaire – oserait-il tous nous tuer en sachant qu’il n’a lui-même plus longtemps à vivre?”, s’inquiète John Sweeney.
Moscou a toujours nié les supposés problèmes de santé du président Poutine.
Le chef de l’armée britannique dément les rumeurs sur la santé de Vladimir Poutine: “Des vœux pieux”
Le chef d’état-major des armées britannique, l’amiral Tony Radakin s’est inscrit en faux contre des rumeurs concernant la santé du président russe Vladimir Poutine ou la possibilité qu’il puisse être assassiné.
“Je pense que certains commentaires sur le fait qu’il (Poutine) ne soit pas en bonne santé ou qu’il finisse par se faire assassiner, et bien je pense que se sont des vœux pieux”, a déclaré vendredi sur la BBC M. Radakin dans une interview diffusée dimanche.
Cela va durer “des décennies en termes de menace”
Les rumeurs sur la santé de Vladimir Poutine, 70 ans en octobre, sont invérifiables. “En tant que professionnels militaires, nous voyons un régime relativement stable en Russie, le président Poutine a été en mesure d’étouffer toute opposition (…) et personne au sommet n’a la motivation de le défier”, a-t-il soutenu.
Selon lui, “le défi que pose la Russie va durer” potentiellement pendant “des décennies en termes de menace” et le Premier ministre qui succèdera à Boris Johnson, démissionnaire, devra être conscient que la Russie est “la plus grande menace” pour le Royaume-Uni.
M. Radakin a affirmé à la BBC que l’armée ukrainienne était “absolument” convaincue qu’elle allait gagner la guerre déclenchée par l’invasion du pays par la Russie en février. Selon les estimations de l’armée britannique, la Russie “a perdu plus de 30% de son efficacité au combat terrestre”.
Une “extraordinaire responsabilité” pour le successeur de Boris Johnson
“Cela signifie que 50.000 soldats russes sont morts ou ont été blessés dans ce conflit, que près de 1.700 chars russes ont été détruits, que près de 4.000 véhicules blindés appartenant à la Russie ont été détruits”, a affirmé M. Radakin. La situation en Ukraine dominera les comptes-rendus militaires du futur Premier ministre, qui remplacera en septembre Boris Johnson. “Et alors, nous devrons rappeler au Premier ministre l’extraordinaire responsabilité qu’il a avec le Royaume-Uni en tant que puissance nucléaire.”
M. Radakin a par ailleurs été interrogé sur une enquête de la BBC qui a révélé cette semaine qu’un commando des Special Air Service (SAS), les forces spéciales britanniques, avait tué au moins 54 personnes dans des circonstances suspectes en Afghanistan, des faits dissimulés par leur hiérarchie. La police militaire a déjà établi que “cela ne s’est pas produit”, mais elle réexaminera la question si de nouvelles preuves concrètes apparaissent, a balayé M. Radakin.
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