🇷🇺 Un journaliste russe viré après avoir appelé à “brûler” des enfants ukrainiens

🇷🇺 Un journaliste russe viré après avoir appelé à “brûler” des enfants ukrainiens

Un présentateur de la chaîne télévisée RT en Russie, Anton Krassovski, a été démis de ses fonctions pour avoir appelé ce week-end à “brûler” les enfants ukrainiens qui considéraient Moscou comme un occupant au temps de l’URSS.

M. Krassovski, 47 ans, avait exhorté à “jeter” ces enfants “directement dans une rivière avec un courant fort” ou les “brûler dans une hutte”.

Il répondait à une anecdote d’un invité sur son plateau qui lui racontait son voyage en Ukraine du temps de l’URSS dans les années 1980 et le sentiment de certains jeunes Ukrainiens de “souffrir de l’occupation” russe.

La patronne de RT en Russie, Margarita Simonian, a rapidement condamné ces propos dans la nuit de dimanche à lundi, les jugeant “sauvages” et “dégoûtants”.

“Pour l’instant, j’arrête notre collaboration”, a-t-elle affirmé dans un communiqué sur Telegram.

Lundi matin, elle a dit vouloir “mettre en garde ceux qui appellent aux atrocités”. “Il n’y a pas à faire cela”, a-t-elle assuré.

Excuses

M. Krassovski s’est lui excusé sur les réseaux sociaux, se disant “vraiment gêné”. Avant d’ajouter: “Je m’excuse auprès de tous ceux qui ont été stupéfaits par cela” et qui ont trouvé ces propos “sauvages, impensables”.

Le Comité d’enquête russe, en charge des principales investigations dans le pays, a indiqué lundi avoir exigé “un rapport” sur cet incident, à la suite d’un signalement d’un téléspectateur.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, avait lui appelé dimanche sur Twitter à “bannir RT dans le monde” qualifiant l’intervention de M. Krassovski d’”incitation agressive au génocide (…), qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression”.

Ce n’est pas la première fois qu’Anton Krassovski attaquait verbalement les Ukrainiens depuis le début de l’offensive russe chez son voisin en février. Fin mars, il avait dit dans une vidéo sur Youtube vouloir “détruire leur Constitution”, assurant également que l’Ukraine “ne devrait pas exister”.

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