🇷🇺 Poutine sous la pression des membres de son “cercle restreint” sur l’absence de progrès dans la guerre en Ukraine

🇷🇺 Poutine sous la pression des membres de son “cercle restreint” sur l’absence de progrès dans la guerre en Ukraine

Selon des analystes militaires du célèbre Institut d’étude de la guerre (ISW), Vladimir Poutine subit une pression croissante de la part des membres de son “cercle restreint”, alors que l’armée russe peine à progresser en Ukraine. Ils se seraient “confrontés directement” au président russe.

L’institut basé à Washington informe que des personnalités proches de Poutine continuent d’exprimer leur mécontentement à l’égard de la stratégie de guerre de la Russie en Ukraine.

Le fondateur du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a vivement critiqué le ministère russe de la Défense dans une conversation privée, rapporte le “Washington Post”, qui se base sur des informations provenant des agences de renseignement américaines.

M. Prigojine aurait accusé l’armée de s’appuyer fortement sur ses mercenaires Wagner, alors que l’armée n’a pas financé ou fourni les ressources nécessaires au groupe paramilitaire.

Vladimir Poutine (à gauche) et Evgueni Prigojine (à droite), lors d’une visite d’entreprise chez le traiteur Concord en 2010. © government.ru

“Effacer les villes ukrainiennes”

Selon le site d’information indépendant russe “Meduza”, le leader tchétchène Ramzan Kadyrov s’est, de son côté, plaint de la “faiblesse” de la réponse russe aux attaques ukrainiennes présumées sur le territoire russe et a ajouté que Moscou devrait “rayer les villes ukrainiennes de la surface de la Terre, jusqu’à ce que l’on puisse voir l’horizon lointain”.

Dans un message audio sur Telegram, M. Kadyrov a déclaré mardi que l’”opération militaire spéciale” était devenue une véritable “guerre”. “Nous avons toujours dit que nous menions une opération militaire spéciale sur le territoire ukrainien, mais maintenant la guerre se déroule sur notre territoire”, a-t-il déclaré.

Le leader tchétchène a également déclaré que Moscou ne devait pas s’inquiéter de la réaction de l’Occident. “Tout ce qui pourrait arriver est déjà arrivé. Rien de plus grand ou de pire n’est à venir”, a-t-il assuré.

Depuis que Moscou a lancé son invasion à grande échelle de l’Ukraine en février, M. Kadyrov n’a cessé d’appeler à l’escalade, y compris à l’utilisation d’armes nucléaires.

Ramzan Kadyrov. © AP