🇷🇺 “Il faut quatre chars russes pour détruire un Leopard” : Poutine n’a donc qu’une seule option

🇷🇺 “Il faut quatre chars russes pour détruire un Leopard” : Poutine n’a donc qu’une seule option

Les livraisons de chars occidentaux à l’Ukraine mettent la pression sur la Russie. Mais cette nouvelle aide militaire n’arrivera-t-elle pas trop tard? Si les chars occidentaux sont effectivement supérieurs aux tanks russes, Vladimir Poutine peut compter sur la force du nombre.

En donnant son feu vert à la livraison de chars Leopard 2 allemands à l’Ukraine, le chancelier Olaf Scholz a déclenché une réaction en chaîne. De fait, d’autres pays de l’OTAN et les États-Unis ont également annoncé la livraison de chars de combat à Kiev. Ainsi, entre 120 et 140 engins devraient arriver en Ukraine dans les semaines à venir.

Le plus grand fabricant de chars du monde

Vladimir Poutine se trouve dès lors dans une situation délicate. La Russie ne peut rivaliser avec la qualité des chars occidentaux. Moscou n’a donc qu’une seule option: produire en masse, réparer et envoyer rapidement ses propres chars sur le front ukrainien.

D’ailleurs, la Russie possède la plus grande usine de chars du monde dans la ville de Nijni Tagil, dans l’Oural. Compte tenu des nombreuses pertes russes depuis le début de la guerre, cette usine tourne à plein régime.

“Des trains transportant des centaines de nouveaux véhicules de combat blindés roulent vers l’Ukraine”, déclare l’expert militaire et ancien colonel Wolfgang Richter du groupe de réflexion allemand SWP (Stiftung Wissenschaft und Politik). Selon lui, Moscou disposerait encore d’un large stock de matériel. “Pas le plus récent, mais en grande quantité”, explique-t-il dans une interview accordée à RedaktionsNetzwerk Deutschland (RND).

Au début de la guerre, l’Ukraine disposait de plus de 1.100 chars de combat actifs, le plus grand nombre en Europe… après la Russie. Une grande partie de ces chars ont depuis été détruits ou endommagés et partiellement remplacés par de vieux chars soviétiques livrés par les alliés d’Europe centrale. Comme expliqué plus haut, l’Occident s’est engagé à livrer 100 à 150 chars modernes, dont des Abrams américains, des Leopard 2 allemands et Challenger 2 britanniques.

Le chancelier allemand Olaf Scholz devant un char Leopard 2. © AFP

Rapport de force

La Russie, elle, disposait d’environ 3.300 chars au début du conflit il y a près d’un an. Près d’un tiers d’entre eux auraient été détruits ou endommagés en Ukraine. “J’estime que la Russie a encore entre 10.000 et 11.000 chars en stock, dont certains sont actuellement en réparation”, a déclaré à “RND” le commandant Markus Reisner, des forces armées autrichiennes. Le “Kiyv Independent” évoque des chiffres similaires. Dans les semaines et les mois à venir, la Russie sera en mesure d’envoyer environ 2.000 chars supplémentaires en Ukraine, ajoute l’expert. Cela signifie que la Russie disposera à terme de 4.000 chars actifs, bien plus que son ennemi.

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Trop peu et trop tard?

“On estime qu’il faut quatre T-72 russes pour détruire un Léopard occidental”, expose le commandant Markus Reisner. C’est la doctrine russe: produire en masse pour prendre l’avantage sur son adversaire, peu importe les pertes.

Toujours selon cet expert, c’est précisément l’option choisie par Poutine, qui espère envoyer un maximum de chars russes sur le front pour devancer les Occidentaux et lancer une nouvelle offensive. “Il est possible que les chars occidentaux arrivent trop tard ou en trop petit nombre”, conclut Markus Reisner.

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