🇫🇷 Un homme armé d’un couteau interpellé à la mosquée de Drancy, l’imam Chalghoumi évacué

🇫🇷 Un homme armé d’un couteau interpellé à la mosquée de Drancy, l’imam Chalghoumi évacué

L’individu, de nationalité algérienne, portait une feuille de boucher au moment de son arrestation. Il était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Vendredi 21 octobre, un individu a été arrêté dans la mosquée de Drancy (Seine-Saint-Denis), alors qu’il portait un couteau à la ceinture, une feuille de boucher de 30 centimètres, selon nos informations. Selon des éléments sur l’opération, il s’agit d’un Algérien de 42 ans, Smail Z., sans domicile fixe, recherché après une obligation de quitter le territoire français (OQTF), et frappé d’une interdiction administrative de retour sur le sol français.

Selon les premières informations policières transmises au Figaro, l’homme n’était «pas menaçant et était en train de prier». Il aurait récité des versets du Coran pendant toute l’interpellation. D’autres sources évoquent qu’il aurait crié «Allah Akbar» au moment de l’intervention des forces de l’ordre, et aurait admis avoir envisagé une «tuerie» dans l’établissement. Il a été interpellé par la brigade anti-criminalité (BAC) en coopération avec le service de protection de l’imam Chalghoumi, qui officie dans la mosquée.

Ce dernier a été «mis en sécurité». Interrogé par Sud-Radio, il a témoigné : «J’étais à ma mosquée pour la prière du vendredi. Vers 13h30, les policiers de ma protection ont eu un appel de la police du département, comme quoi un témoignage [signalait] une personne venue pour tuer des gens. J’ai dû rester dans mon bureau. Le commissariat de Drancy et le bureau de la mosquée ont repéré cette personne».

«Selon ses propos, il venait pour massacrer. Si ce n’était pas pour les fidèles et le symbole de la mosquée de Drancy c’était pour ma personne et le gilet par balle ne peut rien faire face à un couteau», soulignait l’imam, en «état de choc».

Jeudi, un homme a été condamné à Albi à 30 mois d’emprisonnement dont 12 mois avec sursis pour menaces envers l’imam. Selon ce dernier, ses positions, notamment sa dénonciation de l’imam Iquioussen, pourraient avoir un lien. Hassan Chalghoumi, connu pour ses prises de position contre l’intégrisme, et dont la représentativité est contestée chez les musulmans, fait l’objet de nombreuses menaces depuis la mort de Samuel Paty.

Le Figaro