🇫🇷 Renvoyé des urgences avec des calmants, il meurt 48h plus tard: ce que révèle l’autopsie

🇫🇷 Renvoyé des urgences avec des calmants, il meurt 48h plus tard: ce que révèle l’autopsie

Un homme de 38 ans est décédé en France moins de 48 heures après avoir dû quitter les urgences avec des calmants. L’autopsie a révélé une déchirure intestinale, sa famille a porté plainte jeudi.

Selon les premiers résultats de l’autopsie, il est décédé des suites d’une déchirure au niveau du duodénum, partie supérieure de l’intestin grêle, relate le site d’info Dernière nouvelle d’Alsace (DNA).

Graves douleurs abdominales

Le 21 janvier, le trentenaire s’est présenté dans la nuit aux urgences de l’hôpital Emile Muller de Mulhouse, dans l’est de la France en se plaignant de graves douleurs abdominales. Il a été pris en charge et des prélèvements biologiques ont été effectués. « On lui a donné du Tram-adol (un antalgique puissant) et il a été placé sous perfusion à base de morphine », selon une de ses soeurs, Priscilla Bein, qui lui a parlé par téléphone.

“Il demandait à être hospitalisé”

« On l’a laissé sortir vers 13h, alors qu’il demandait à être hospitalisé, (avec) un courrier à remettre à son médecin traitant, dans lequel il est écrit qu’il présentait une hyperalgie au niveau de l’abdomen et évoquée l’évolution probable d’une pancréatite aiguë », a-t-elle raconté. « Il est rentré à pied de l’hôpital et m’expliquait qu’il avait du mal à marcher. Il m’a surtout raconté qu’il avait appelé à trois reprises les urgences le samedi. La personne qu’il a eue au bout du fil lui aurait demandé d’arrêter d’appeler et d’aller voir son médecin traitant », a témoigné sa soeur.

Retrouvé mort au pied de son lit

Le dimanche soir, un proche est passé le voir « mais il allait tellement mal qu’il était couché », a souligné Priscilla Bein. Quand une de ses soeurs est venue le chercher le lundi matin pour l’accompagner chez le médecin, personne n’a répondu. Les pompiers sont intervenus et l’ont découvert mort, au pied de son lit. « Je ne suis pas médecin, mais je ne comprends pas pourquoi on ne lui a pas fait un scanner, une échographie, pourquoi on l’a laissé repartir seul alors qu’il n’allait pas bien et qu’il le disait », s’interroge sa soeur.

Une enquête ouverte

La brigade criminelle a lancé une enquête pour déterminer les causes de la mort. L’avocat de la famille, Renaud François, a déclaré qu’il n’avait pas eu accès au dossier médical mais demanderait « également une expertise médicale ». L’hôpital se dit prêt à fournir « toute précision médicale ».

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