🇫🇷 Burkina Faso : Emmanuel Macron « condamne le coup d’État militaire »

🇫🇷 Burkina Faso : Emmanuel Macron « condamne le coup d’État militaire »

Après avoir arrêté le président Roch Marc Christian Kaboré, des militaires putschistes sont apparus lundi à la télévision pour confirmer que l’armée «avait pris ses responsabilités».

Le président français Emmanuel Macron a condamné mardi 25 janvier le coup d’État au Burkina Faso, où des militaires ont annoncé avoir chassé du pouvoir le chef de l’État Roch Marc Christian Kaboré dont l’ONU demande «la libération immédiate».

«J’ai eu de premiers échanges avec les dirigeants de la région, j’en aurai dans les prochains jours», a déclaré Emmanuel Macron en marge d’un déplacement dans le Limousin. «Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l’organisation régionale qu’est la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, NDLR) pour condamner ce coup d’État militaire». Des militaires en uniforme ont annoncé lundi à la télévision publique burkinabé avoir pris le pouvoir dans le pays et chassé le président Kaboré, plongeant dans une nouvelle crise ce pays sahélien miné par d’incessantes attaques djihadistes.

«Succession de coups d’Etat militaires»

Emmanuel Macron, répondant aux journalistes dans la petite ville de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), a souligné que le président Kaboré «avait été élu démocratiquement par son peuple à deux reprises». Sur le compte Twitter de l’ancien président, la télévision publique RTB a publié une lettre manuscrite signée de sa main dans laquelle il indique «déposer sa démission», «dans l’intérêt supérieur de la nation, suite aux évènements qui s’y déroulent» depuis dimanche. «On m’a dit qu’il n’était pas menacé dans son intégrité physique», a indiqué Emmanuel Macron.

Le Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a réclamé mardi, la «libération immédiate» du président burkinabé «ainsi que d’autres hauts responsables qui ont été arrêtés». Le président français a déploré un putsch qui «s’inscrit dans une succession de plusieurs coups d’État militaires qui sont extrêmement préoccupants, dans un moment où la région (sahélienne) doit avoir une priorité qui est la lutte contre le terrorisme islamiste».

RFI