🇨🇦 Seule survivante de l’accident, une ado qui a perdu ses amis à 228 km/h raconte le drame

🇨🇦 Seule survivante de l’accident, une ado qui a perdu ses amis à 228 km/h raconte le drame

Une semaine après avoir survécu à l’accident qui a coûté la vie à trois de ses amis, une adolescente de 16 ans raconte que la voiture aurait atteint une vitesse d’au moins 228 km/h avant de partir en vrille et d’atterrir dans un fossé.

Jade Labbé-Berthelot, 16 ans, peinait à contenir ses larmes aux côtés de Nathalie Valade, la mère de Zachary Comtois, lorsqu’elle a raconté l’enfer qu’elle a vécu lors de l’accident fatal du 9 octobre dernier.

«Les trois, on criait [au chauffeur] de ralentir. Édward s’est même détaché pour tenter de reprendre le volant», se remémore courageusement Jade Labbé-Berthelot.

«La dernière fois que j’ai vu le tableau de bord, c’était à 228 km/h», poursuit-elle.

Dans l’espoir de sensibiliser les jeunes aux risques de la vitesse sur la route, l’adolescente a accepté de raconter au Journal ce qu’elle a vécu lorsque s’est produit l’accident qui a causé la mort de trois de ses amis, le 9 octobre dernier.

Marc-Antoine Langelier

Ce soir-là, Marc-Antoine Langelier, 19 ans, Édward Chevalier, 18 ans, Zachary Comtois, 18 ans, et Jade prenaient place à bord d’une Honda Civic rouge qui circulait sur la route 239, à Saint-Robert.

Le quatuor se dirigeait vers le dépanneur de la municipalité voisine, à Sainte-Victoire, pour y acheter des friandises, en vue d’une soirée à écouter des films.

Le jeune de 19 ans était au volant de la voiture d’Édward Chevalier. Ce dernier lui aurait confié la responsabilité de conduire, car il avait pris un verre.

Édward Chevalier

Sur le capot

Selon la survivante, le conducteur roulait vite dès leur départ. Mais c’est quand sa conduite est devenue dangereuse que les passagers ont tenté de le dissuader.

Sans surprise, à cette vitesse excessive, il a perdu le contrôle de l’auto dans une courbe, où la limite est de 90 km/h.

PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY

L’automobile aurait effectué de multiples tonneaux avant d’atterrir sur le capot dans un fossé, à plus de 200 mètres de distance.

«Je ne me souviens pas des tonneaux. Quand je me suis réveillée, j’ai vu tout le sang, et je suis repartie, souffle-t-elle, en mimant de perdre connaissance. J’ai une phobie du sang.»

Par miracle, l’ado qui prenait place sur la banquette arrière s’en est tirée avec seulement quelques contusions et une côte fracturée dans le dos. Ses trois «chums de gars», quant à eux, ont perdu la vie.

En héros

L’automobile aurait effectué de multiples tonneaux avant d’atterrir sur le capot dans un fossé, à plus de 200 mètres de distance.

«Je ne me souviens pas des tonneaux. Quand je me suis réveillée, j’ai vu tout le sang, et je suis repartie, souffle-t-elle, en mimant de perdre connaissance. J’ai une phobie du sang.»

Par miracle, l’ado qui prenait place sur la banquette arrière s’en est tirée avec seulement quelques contusions et une côte fracturée dans le dos. Ses trois «chums de gars», quant à eux, ont perdu la vie.

En héros

Zachary Comtois

Jade Labbé-Berthelot croit qu’elle est toujours vivante grâce au geste héroïque de Zachary, qui a tenté de la protéger.

«Il a eu le temps de prendre ma main et de se mettre devant moi», se rappelle-t-elle avec tristesse, en baissant les yeux au sol.

«Mon fils est parti en héros. Il s’est assuré qu’elle allait bien. Maintenant, il me dit de prendre soin d’elle», glisse Nathalie Valade, la mère de Zachary Comtois, qui a accueilli l’auteur de ces lignes avec Jade, chez elle à Sorel-Tracy.

Mme Valade ne tarit pas d’éloges pour son garçon qu’elle décrit comme un jeune homme empathique, persévérant, travaillant et aimant. Il était son «rayon de soleil», son «pilier».

«Mon fils voulait devenir pompier. Il allait à l’école et travaillait. Il jouait au volleyball», dit-elle en fondant en larmes.

Par ailleurs, les deux femmes ne souhaitent pas que leur témoignage «génère de la haine» à l’égard du jeune chauffard. 

Elles ne lui en veulent pas.

«Ce n’est pas parce que tu prends une mauvaise décision que tu es une mauvaise personne. Il ne voulait pas ça», soutient la mère de famille de 49 ans.

Jade Labbé-Berthelot croit qu’elle est toujours vivante grâce au geste héroïque de Zachary, qui a tenté de la protéger.

«Il a eu le temps de prendre ma main et de se mettre devant moi», se rappelle-t-elle avec tristesse, en baissant les yeux au sol.

«Mon fils est parti en héros. Il s’est assuré qu’elle allait bien. Maintenant, il me dit de prendre soin d’elle», glisse Nathalie Valade, la mère de Zachary Comtois, qui a accueilli l’auteur de ces lignes avec Jade, chez elle à Sorel-Tracy.

Mme Valade ne tarit pas d’éloges pour son garçon qu’elle décrit comme un jeune homme empathique, persévérant, travaillant et aimant. Il était son «rayon de soleil», son «pilier».

«Mon fils voulait devenir pompier. Il allait à l’école et travaillait. Il jouait au volleyball», dit-elle en fondant en larmes.

Par ailleurs, les deux femmes ne souhaitent pas que leur témoignage «génère de la haine» à l’égard du jeune chauffard. 

Elles ne lui en veulent pas.

«Ce n’est pas parce que tu prends une mauvaise décision que tu es une mauvaise personne. Il ne voulait pas ça», soutient la mère de famille de 49 ans.

Jade Labbé-Berthelot croit qu’elle est toujours vivante grâce au geste héroïque de Zachary, qui a tenté de la protéger.

«Il a eu le temps de prendre ma main et de se mettre devant moi», se rappelle-t-elle avec tristesse, en baissant les yeux au sol.

«Mon fils est parti en héros. Il s’est assuré qu’elle allait bien. Maintenant, il me dit de prendre soin d’elle», glisse Nathalie Valade, la mère de Zachary Comtois, qui a accueilli l’auteur de ces lignes avec Jade, chez elle à Sorel-Tracy.

Mme Valade ne tarit pas d’éloges pour son garçon qu’elle décrit comme un jeune homme empathique, persévérant, travaillant et aimant. Il était son «rayon de soleil», son «pilier».

«Mon fils voulait devenir pompier. Il allait à l’école et travaillait. Il jouait au volleyball», dit-elle en fondant en larmes.

Par ailleurs, les deux femmes ne souhaitent pas que leur témoignage «génère de la haine» à l’égard du jeune chauffard. 

Elles ne lui en veulent pas.

«Ce n’est pas parce que tu prends une mauvaise décision que tu es une mauvaise personne. Il ne voulait pas ça», soutient la mère de famille de 49 ans.

PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY

«Il les aimait, ses amis. Ils avaient des projets ensemble», ajoute Jade, à propos des défunts, qui travaillaient tous à la quincaillerie Patrick Morin, à Sorel-Tracy.

Ralentissez

Elles tiennent davantage à lancer un message de prévention, et espèrent qu’il sera entendu par les conducteurs inexpérimentés qui prennent le volant.

«Écoutez, les jeunes, slaquez la vitesse. Les routes ne sont pas faites pour ça. On le répétait plus, avant. La vitesse tue», insiste Mme Valade, qui aimerait voir le gouvernement relancer ses campagnes de sensibilisation.

«La vie ne tient qu’à un fil. Il faut faire attention. Tu ne sais jamais quand tout va s’arrêter, ajoute l’adolescente. J’ai perdu trois amis, et c’est comme si mon monde s’était écroulé. J’aurais eu besoin de ces personnes-là dans ma vie. »

«La peine va s’adoucir, mais elle va toujours être là», conclut la mère de Zachary.

Journal de Montréal