🇧🇪 32 millions d’euros perdus? La firme qui a vendu des masques à la Belgique déclarée en faillite

🇧🇪 32 millions d’euros perdus? La firme qui a vendu des masques à la Belgique déclarée en faillite

La société luxembourgeoise Avrox, soupçonnée d’avoir escroqué le gouvernement fédéral en vendant des masques pour un montant de 32 millions d’euros, a été déclarée en faillite. Une mauvaise nouvelle pour le Trésor public. “Les chances que nous puissions récupérer l’argent sont devenues minces.”

Mai 2020. Alors en pleine crise sanitaire, le gouvernement Wilmès achète plusieurs millions de masques en tissu afin d’en offrir gratuitement à tous les Belges. La majeure partie de la commande, d’une valeur de 32 millions d’euros, est passée auprès d’Avrox. Cette petite entreprise luxembourgeoise, qui n’avait pourtant aucune expérience des masques buccaux ou des produits textiles, avait pourtant remporté l’appel d’offres public organisé par le ministère de la Défense.

Un an et demi plus tard, le tribunal a fait une descente chez les dirigeants d’Avrox pour suspicion de fraude. Les chefs d’entreprise auraient utilisé une fausse facture comme référence pour remporter le contrat. Quatre personnes ont été arrêtées et inculpées, dont deux chefs d’entreprise français et un actionnaire jordanien. L’enquête est toujours en cours. Récemment, le patron de la firme a de nouveau été placé sous mandat d’arrêt pour avoir violé les conditions de sa libération provisoire et pour avoir commis de nouveaux faux.

Faillite

On apprend désormais que la société Avrox a également été officiellement déclarée en faillite. Un administrateur judiciaire a été nommé au Luxembourg le 17 octobre dernier pour liquider la société, selon P-Magazine qui cite des extraits du registre du commerce luxembourgeois. Conclusion: il sera donc beaucoup plus difficile pour les autorités belges de récupérer une quelconque compensation de la part de la société si les gestionnaires suspectés sont finalement condamnés.

“C’est ce contre quoi j’ai toujours mis en garde”, réagit le député Michaël Freilich (N-VA), qui a été confronté au dossier en 2020, dans les colonnes de Het Laatste Nieuws. “Dès le départ, j’ai pensé que c’était une mauvaise idée de coopérer avec une obscure société de boîtes postales pour un achat aussi important. Lorsque je l’ai fait remarquer au Parlement, la majorité m’a traité comme quelqu’un qui voulait améliorer son image politique. Malheureusement, les faits prouvent maintenant que j’avais raison de m’inquiéter. La faillite a réduit les chances que la Belgique puisse encore récupérer de l’argent. C’est honteux.”

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