🇺🇸 Joe Biden retire Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme

🇺🇸 Joe Biden retire Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme

Joe Biden a décidé de retirer Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme afin d’”encourager” des discussions menées sous l’égide de l’Église catholique pour la libération d’un “nombre important de prisonniers politiques” sur l’île, a dit mardi un haut responsable américain.

Cette décision surprise et très politique est un “geste de bonne volonté”, a déclaré cette même source, disant espérer des libérations avant la prestation de serment lundi du républicain Donald Trump, dont le parti est historiquement très hostile aux autorités communistes cubaines.

Il est tout à fait possible que Donald Trump décide de remettre Cuba sur la liste après son arrivée au pouvoir.

Son futur chef de la diplomatie, le sénateur républicain de Floride Marco Rubio, a bâti toute sa carrière politique en s’appuyant sur la diaspora cubaine anticastriste. Ses propres parents ont quitté Cuba pour les États-Unis en 1956, trois ans avant l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro.

Joe Biden a annoncé mardi deux autres mesures unilatérales destinées à soutenir des négociations actuellement en cours sous l’égide de l’Église catholique, et qui portent notamment sur les personnes emprisonnées après les manifestations antigouvernementales de juillet 2021.

Le président démocrate suspend d’une part la possibilité de porter plainte devant des tribunaux américains pour des expropriations à Cuba, et lève d’autre part certaines restrictions financières.

Trump et les républicains, partisans d’une ligne dure

Le sénateur du Texas Ted Cruz, un républicain, a immédiatement dénoncé la décision “inacceptable” de retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme.

Il a accusé Joe Biden de chercher à “saper” le travail du futur gouvernement de Donald Trump et du Congrès à majorité républicaine.

Interrogé sur le fait de lier ainsi les mains du président élu républicain, six jours avant qu’il ne prête serment, le haut responsable déjà cité a assuré qu’il existait “une opinion largement partagée, dans les deux partis (ndlr: démocrate et républicain), que personne ne devrait être détenu sans raison à Cuba.”

Selon des chiffres officiels, quelque 500 personnes ont été condamnées à des peines allant jusqu’à 25 ans de prison pour leur participation aux manifestations des 11 et 12 juillet 2021, les plus importantes depuis l’avènement de la révolution castriste en 1959.

Des ONG et l’ambassade des Etats-Unis à Cuba comptabilisent au total un millier de “prisonniers politiques” sur l’île.

La “bonne direction” malgré le blocus

Le retrait de Cuba de la liste noire des Etats soutenant le terrorisme va dans la “bonne direction”, a réagi le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez.

“Les Etats-Unis ont adopté des mesures qui vont dans la bonne direction, mais le blocus persiste”, a réagi sur X le chef de la diplomatie cubaine, évoquant l’embargo économique américain en vigueur depuis 1962 contre l’île communiste.

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