🇺🇸 Comment expliquer la violence et la rapidité des incendies à Los Angeles?

🇺🇸 Comment expliquer la violence et la rapidité des incendies à Los Angeles?

Au moins cinq personnes sont mortes dans les incendies féroces qui sévissent mercredi autour de Los Angeles et menacent désormais le célèbre quartier de Hollywood, dont les habitants ont été sommés d’évacuer. Environ 1.500 bâtiments ont été détruits et plus de 135.000 habitants de la mégapole américaine ont été forcés de fuir. Le bilan pourrait encore s’alourdir, selon les autorités. Comment expliquer un tel phénomène, interpellant tant par sa violence que sa vitesse de propagation? Explications.

Au moins cinq incendies embrasent actuellement l’agglomération de Los Angeles (sud de la Californie, ouest des États-Unis) et les pompiers mobilisés sur plusieurs fronts ne parviennent pas à freiner la propagation des flammes. Le feu a désormais gagné le quartier de Hollywood, se rapproche de l’emblématique “Hollywood Sign” et a déjà réduit en cendres de nombreux bâtiments sur la mythique artère de Sunset Boulevard. Dans la ville du cinéma, les stars ne sont guère épargnées et d’aucuns, dont l’acteur James Wood, ont vu leur maison partir en fumée.

“Cocktail de conditions propices”

La région est habituée aux incendies mais ceux-ci avaient généralement lieu en été et/ou durant les périodes de sécheresse. La donne a changé et c’est “un cocktail de conditions propices” qui a cette fois contribué à allumer le “big one”, relate BFM. Plusieurs facteurs ont effet attisé les flammes et fortement accéléré leur propagation. Des rafales qui ont atteint jusqu’à 130, voire 160 km/h dans certaines zones. Un épisode venteux dit “de Santa Ana” et qui transporte de l’air chaud originaire des zones désertiques intérieures (Nevada, Utah…) et assèche la végétation, dès lors plus rapidement inflammable. Facteur aggravant, des pylônes électriques se sont par ailleurs écroulés sont l’effet du vent.

Opérations difficiles

Ces conditions climatiques extrêmes compliquent également la tâche des pompiers et les opérations aériennes d’extinction. Car, même quand les avions peuvent voler, les vents violents affectent l’efficacité des largages d’eau et de retardateur, commente un responsable de la protection civile au New York Times. En outre, l’eau commence à manquer et de nombreux réservoirs de stockage sont désormais “à sec”, selon le département régional.

Hiver exceptionnellement sec

En plus des vents, la région de Los Angeles a connu un hiver exceptionnellement sec alors que les deux précédents avaient été particulièrement arrosés. Ce qui avait d’ailleurs fortement stimulé la croissance de la végétation, celle qui brûle massivement aujourd’hui, souligne l’agence AP. Selon BFM, depuis le 1ᵉʳ juillet, il n’est tombé de 4 mm d’eau sur le centre de Los Angeles. Certaines zones du sud de la Californie subissent leurs pires périodes de sécheresse depuis plus de 150 ans, s’inquiète le climatologue Daniel Swain, relayé par le Guardian.

Dérèglement climatique

Le dérèglement climatique favorise évidemment l’apparition de tels phénomènes dévastateurs, par la hausse globale des températures. Selon le Guardian, il augmente le risque d’incendies rapides “d’environ 25 % en Californie”: “En Californie, dix des plus graves incendies ont éclaté au cours des deux dernières décennies, dont cinq rien qu’en 2020”, précise le quotidien britannique.

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