🇺🇲 Les États-Unis mettent fin au statut légal de plus de 500 000 migrants et ordonnent leur départ

L’administration du président américain Donald Trump a annoncé, le vendredi 21 mars, la fin du statut légal de plus de 500 000 migrants originaires d’Amérique latine, leur ordonnant de quitter le territoire national. Cette décision affecte environ 532 000 ressortissants cubains, haïtiens, nicaraguayens et vénézuéliens, arrivés aux États-Unis dans le cadre d’un programme humanitaire lancé en octobre 2022 par l’ancien président Joe Biden, puis élargi en janvier 2023. Ces migrants disposent désormais de quelques semaines pour quitter le pays.
Une décision qui suscite l’inquiétude
Selon le département de la Sécurité intérieure, les bénéficiaires de ce programme « doivent quitter les États-Unis » d’ici au 24 avril, à moins qu’ils n’aient obtenu un autre statut d’immigration leur permettant de rester légalement sur le territoire. Leur protection légale prendra fin 30 jours après la publication de l’ordonnance dans le journal officiel du gouvernement fédéral, prévue pour le mardi 25 mars.
Le département de la Sécurité intérieure a justifié cette décision en soulignant que « la liberté conditionnelle est par nature temporaire et ne constitue pas une base pour obtenir un statut d’immigration permanent, ni une admission officielle aux États-Unis ». Cette annonce a immédiatement provoqué des réactions vives parmi les défenseurs des droits des migrants.
Les défenseurs des migrants réagissent
L’organisation Welcome.US, qui soutient les réfugiés et les demandeurs d’asile aux États-Unis, a exhorté les personnes concernées à consulter « immédiatement » un avocat spécialisé en immigration. Cette mesure pourrait impacter une grande majorité des 500 000 migrants entrés sur le territoire américain dans le cadre du programme de Joe Biden.
Une politique migratoire restrictive
Cette décision s’inscrit dans la lignée des promesses de campagne de Donald Trump, qui s’était engagé à mener une vaste offensive contre l’immigration, notamment en provenance d’Amérique latine. Depuis son retour au pouvoir, l’administration Trump a intensifié ses efforts pour limiter l’immigration, utilisant même des lois exceptionnelles en temps de guerre pour expulser des individus jugés indésirables.
Par exemple, plus de 200 membres présumés d’un gang vénézuélien ont été expulsés vers le Salvador en vertu d’une législation rare, qui n’avait été utilisée qu’à trois reprises dans l’histoire des États-Unis : pendant la guerre anglo-américaine de 1812, la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.
Contexte du programme humanitaire de Joe Biden
Le programme mis en place par l’administration Biden visait à offrir une protection temporaire aux ressortissants de quatre pays confrontés à des crises humanitaires et des violations des droits de l’homme : Cuba, Haïti, le Nicaragua et le Venezuela. Il permettait à un maximum de 30 000 migrants par mois d’entrer aux États-Unis pour une durée de deux ans. Joe Biden avait présenté ce plan comme une solution « sûre et humaine » pour réduire la pression migratoire à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Cependant, avec le retour de Donald Trump au pouvoir, cette politique a été remise en cause, marquant un tournant radical dans l’approche américaine en matière d’immigration.
Conclusion
La décision de mettre fin au statut légal de plus de 500 000 migrants soulève des questions majeures sur l’avenir de ces personnes et sur la politique migratoire des États-Unis. Alors que les défenseurs des droits des migrants dénoncent une mesure inhumaine, l’administration Trump justifie cette action par la nécessité de respecter les lois en vigueur et de limiter l’immigration irrégulière. Les prochaines semaines seront cruciales pour les personnes concernées, qui devront soit quitter le pays, soit régulariser leur situation auprès des autorités compétentes.