🇸🇾 Guerre en Syrie : plus de 528.500 morts en près de 14 ans

🇸🇾 Guerre en Syrie : plus de 528.500 morts en près de 14 ans

En 2023, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) avait fait état de 4360 personnes tuées, dont près de 1900 civils

La guerre en Syrie a fait plus de 528.500 morts, a indiqué ce mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) après près de 14 ans d’un conflit dévastateur déclenché par la répression d’un soulèvement prodémocratie par le régime de Bachar el-Assad, renversé le 8 décembre. Plus de 181.939 civils figurent parmi les plus de 528.592 personnes tuées depuis le début de la guerre en 2011, dont au moins 15.207 femmes et 25.284 enfants, ainsi que des combattants, selon l’Observatoire.

Ce bilan inclut les décès de l’année 2024, mais aussi des milliers d’autres morts durant les années de guerre que l’ONG n’a pu vérifier que dernièrement. Au total pour l’année 2024, l’OSDH rapporte la mort de 6777 personnes. Parmi elles, figurent 3598 civils dont 240 femmes et 337 «enfants de moins de 18 ans», selon le bilan publié par l’ONG, basé au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie.

3179 combattants issus des rangs des différents belligérants ont été tués, dont les forces de «l’ancien régime», «des groupes armés islamistes» et des djihadistes, d’après la même source. En 2023, l’OSDH avait fait état de 4360 personnes tuées, dont près de 1900 civils.

Plus de 64.000 morts en prison

Parti le 15 mars 2011 d’un soulèvement populaire violemment réprimé, le conflit s’est complexifié avec l’intervention d’acteurs internationaux et l’afflux de djihadistes du monde entier, sur un territoire morcelé par la guerre.

L’entrée dans Damas le 8 décembre d’une coalition rebelle emmenée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham a sonné le glas du «régime». Depuis plus d’un demi-siècle la famille Assad régnait sans partage sur la Syrie, réprimant toute opposition et muselant les libertés publiques.

L’OSDH, depuis 2011, a pu catégoriquement vérifier la mort de plus de 64.000 personnes dans les geôles de l’ancien pouvoir «à cause de la torture, la négligence médicale ou des mauvaises conditions» de détention.

Par Le Figaro avec AFP