đŸ‡·đŸ‡ș Un expert russe sur l’annulation du spectacle aĂ©rien de Moscou: “Ils avaient peur qu’un avion soit abattu, cela aurait Ă©tĂ© une honte”

đŸ‡·đŸ‡ș Un expert russe sur l’annulation du spectacle aĂ©rien de Moscou: “Ils avaient peur qu’un avion soit abattu, cela aurait Ă©tĂ© une honte”

Officiellement, les Russes ont affirmĂ© que la mĂ©tĂ©o Ă©tait la cause principale de l’annulation du spectacle aĂ©rien lors du dĂ©filĂ© militaire Ă  Moscou lundi. Mais cette excuse ne passe pas auprĂšs de certains spĂ©cialistes. Un expert russe a dĂ©clarĂ© au journal Bild que les Russes craignaient plutĂŽt un sabotage. “Si un avion avait Ă©tĂ© abattu, cela aurait Ă©tĂ© une honte devant le monde entier”, a-t-il expliquĂ©. 

Le dĂ©filĂ© de troupes et d’équipements militaires terrestres a bien eu lieu – bien que sous une forme rĂ©duite par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre – ce lundi 9 mai Ă  Moscou, jour de la commĂ©moration de la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945. Les conditions mĂ©tĂ©orologiques Ă©taient clairement clĂ©mentes ce jour-lĂ . Le temps Ă©tait mĂȘme meilleur que l’an dernier. Pourtant, le spectacle aĂ©rien, qui avait bien eu lieu en 2021, a Ă©tĂ© annulĂ© “à cause des mauvaises conditions mĂ©tĂ©orologiques”. 

“Une honte”

L’expert russe Sergei Sumlenny, qui a dirigĂ© la Fondation Heinrich Böll Ă  Kiev pendant six ans, considĂšre cet argument comme un prĂ©texte. Selon Sumlenny, les Russes craignaient surtout les sabotages car “les itinĂ©raires et les horaires de la parade aĂ©rienne” Ă©taient connus grĂące aux rĂ©pĂ©titions. “Rien n’aurait Ă©tĂ© pire que si un avion avait Ă©tĂ© abattu. Cela aurait Ă©tĂ© une honte pour eux devant le monde entier.” Selon M. Sumlenny, la Russie ne voulait pas se rendre ridicule en faisant un grand spectacle alors qu’elle n’a pas encore remportĂ© de victoires majeures en Ukraine, Ă  l’exception de la capture de Kherson. Le journal Bild qualifie donc cette annulation de symbole de la “dĂ©bĂącle guerriĂšre que Poutine a connue en Ukraine jusqu’à prĂ©sent”.

De son cĂŽtĂ©, Forbes Ă©voque un â€œmanque de fiabilitĂ© de l’armĂ©e de l’air russe”, qui est incapable de contrĂŽler l’espace aĂ©rien ukrainien. Le journal Ă©conomique amĂ©ricain cite Ă©galement un manque de formation des pilotes et d’entretien adĂ©quat des Ă©quipements. Forbes affirme Ă©galement que le survol de Moscou par des avions militaires aurait mis la Russie dans une mauvaise position, car “l’armĂ©e de l’air russe s’effondre clairement sous la pression des opĂ©rations de combat en cours”.

L’avion de l’apocalypse

Le point culminant du spectacle aĂ©rien Ă©tait censĂ© ĂȘtre le survol de l’avion dit “apocalyptique”, l’Ilyushin Il-80. Il s’agit d’un avion de commandement et de contrĂŽle aĂ©roportĂ© utilisĂ© en cas de conflit nuclĂ©aire. Son but est de mettre en sĂ©curitĂ© les hauts responsables russes, dont le prĂ©sident, en cas de guerre nuclĂ©aire. Cette annĂ©e, l’avion n’a volĂ© que pendant les rĂ©pĂ©titions au-dessus de Moscou et non le 9 mai, peut-ĂȘtre parce qu’il Ă©tait dĂ©fectueux. Le fait que l’Ilyushin Il-80 ne pouvait pas participer au dĂ©filĂ© pourrait avoir entraĂźnĂ© l’annulation de l’ensemble du spectacle aĂ©rien. Il est Ă©galement possible que le temps ait jouĂ© un rĂŽle dans cette dĂ©cision. Ces circonstances non optimales auraient donc pu faire courir un trop grand risque aux autoritĂ©s en prĂ©sentant leurs “pilotes de second choix” devant un public mondial, alors que leurs meilleurs pilotes de chasse se battent actuellement en Ukraine. Selon “Forbes”, une pĂ©nurie de carburant aurait Ă©galement pu jouer un rĂŽle crucial. AprĂšs tout, les avions de chasse sont de gros consommateurs d’essence.

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