🇵🇸 La Palestine accuse Israël d’utiliser le blocage de l’aide comme “arme de guerre”

Devant la Cour internationale de justice, la Palestine dénonce le blocage de l’aide humanitaire par Israël à Gaza, dans un contexte de crise sans précédent.
La famine comme instrument de guerre
Le représentant de l’État de Palestine, Ammar Hijazi, a accusé lundi Israël d’utiliser le blocage de l’aide humanitaire comme “arme de guerre” contre la population de Gaza, devant les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye.
“La faim est ici. L’aide humanitaire est en train d’être utilisée comme une arme de guerre”, a déclaré M. Hijazi, évoquant la situation dramatique dans l’enclave palestinienne, privée de ressources essentielles depuis l’instauration d’un blocus total.
Audiences à la CIJ sur les obligations d’Israël
La CIJ a entamé une semaine d’audiences publiques consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après le blocus total de l’aide. Trente-huit pays doivent présenter leurs dépositions devant un panel de 15 juges. Israël ne participe pas, mais les États-Unis interviendront mercredi.
Selon M. Hijazi, toutes les boulangeries soutenues par l’ONU à Gaza ont dû fermer, neuf Palestiniens sur dix n’ont plus accès à l’eau potable, et les locaux de l’ONU sont désormais vides.
Une crise humanitaire sans précédent
Israël contrôle l’ensemble des flux d’aide humanitaire destinés aux 2,4 millions de Gazaouis, et a interrompu les livraisons le 2 mars, peu avant l’effondrement d’un cessez-le-feu fragile. Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis.
En décembre, l’Assemblée générale de l’ONU avait demandé à la CIJ de rendre en urgence un avis consultatif pour clarifier les obligations d’Israël en matière de facilitation de l’acheminement sans entrave des fournitures vitales.
Des avis symboliques mais lourds de conséquences
Bien que non contraignants, les avis de la CIJ peuvent avoir un fort impact diplomatique. Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a récemment dénoncé “une famine provoquée par l’homme et motivée par des raisons politiques”, soulignant l’aggravation dramatique de la situation humanitaire à Gaza.