🇵🇸 12 agents chargés de sécuriser des camions d’aide humanitaire tués dans des frappes sur Gaza, l’ONU réclame un cessez-le-feu “immédiat”
La Défense civile de Gaza a indiqué que 12 agents chargés de sécuriser des camions d’aide dans le territoire palestinien dévasté avaient été tués jeudi matin dans des frappes israéliennes.
Sept agents de sécurité ont été tués dans une frappe à Rafah et cinq autres dans une frappe à Khan Younès, deux villes du sud de la bande de Gaza, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne n’avait pas répondu dans l’immédiat.
L’ONU réclame un cessez-le-feu “immédiat”
The General Assembly adopted two resolutions on the situation in Gaza on Wednesday.
— United Nations (@UN) December 11, 2024
The first resolution affirmed full support for @UNRWA.
The second resolution demanded a ceasefire and the immediate & unconditional release of all hostages.
L’Assemblée générale de l’ONU a réclamé mercredi à une très large majorité un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza, un appel symbolique rejeté par Israël et les États-Unis. “Nous sommes reconnaissants de ce soutien écrasant”, a réagi l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour. “Nous continuerons à frapper à la porte du Conseil de sécurité et de l’Assemblée jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu soit mis en place”, a ajouté le diplomate, qui lors des débats avait appelé la communauté internationale à mettre fin au “cauchemar” des habitants de Gaza. “Gaza est le coeur sanglant de la Palestine et une blessure ouverte pour l’humanité”, avait-il alors lancé, évoquant les images de souffrances qui devraient “hanter la conscience du monde”.
159 voix pour, 9 contre, 13 abstentions
La résolution, adoptée sous les applaudissements par 158 voix pour, 9 contre et 13 abstentions, exige “un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent” ainsi que “la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages”, une formulation similaire au texte bloqué il y a quelques semaines au Conseil de sécurité par un veto américain.
Droit de veto américain
Fin novembre, les États-Unis avaient utilisé une nouvelle fois leur droit de veto pour protéger leur allié israélien, qui mène depuis plus d’un an une offensive militaire dans le territoire palestinien en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Les Américains, insistant comme Israël pour conditionner la trêve à la libération des otages, avaient cette fois empêché le Conseil d’exiger un cessez-le-feu “immédiat, inconditionnel et permanent” à Gaza.
La question des otages
Une position répétée mercredi. La résolution, qu’il serait “honteux” d’adopter, “risque d’envoyer au Hamas le message dangereux qu’il n’y a pas besoin de négocier ou de libérer les otages”, a déclaré avant le vote l’ambassadeur américain adjoint, Robert Wood, alors que le ministre israélien de la Défense a évoqué mercredi “une chance” d’accord pour cette libération. “Le vote d’aujourd’hui n’est pas un vote de compassion, c’est un vote de complicité”, une “trahison” et un “abandon” des otages, a de son côté dénoncé l’ambassadeur israélien, Danny Danon.
“Gaza n’existe plus”
Habituée à prendre le relais du Conseil, largement paralysé sur des dossiers brûlants comme Gaza ou l’Ukraine, l’Assemblée générale a sans surprise adopté cette résolution non contraignante, qui appelle également à un accès sûr et “sans entrave” à une aide humanitaire d’ampleur et dénonce toute tentative d’”affamer les Palestiniens”. Les représentants de dizaines d’Etats membres ont défilé à la tribune avant le vote pour affirmer leur soutien aux Palestiniens et à la fin de la guerre à Gaza. “Gaza n’existe plus, elle est détruite”, a lancé l’ambassadeur slovène, Samuel Zbogar. “L’Histoire est la plus dure des critiques contre l’inaction”, a-t-il mis en garde, dénonçant l’échec “encore et encore” du Conseil de sécurité, dont son pays est un membre non permanent. “Le prix du silence et de l’échec face à la tragédie palestinienne est lourd, et sera encore plus lourd demain”, a renchéri l’ambassadeur algérien adjoint, Nacim Gaouaoui.
Défense de l’Unrwa
Une deuxième résolution, adoptée par 159 voix pour, 9 contre, 11 abstentions, appelle Israël à permettre la poursuite des opérations de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans les territoires palestiniens, menacées par une récente loi israélienne. Israël accuse des employés de l’agence d’avoir participé aux attaques du 7-Octobre.
Un enfant de 12 ans tué dans une attaque sur un bus israélien
Un homme armé a ouvert le feu mercredi soir sur un bus israélien en Cisjordanie, tuant un enfant de 12 ans et blessant trois autres personnes, selon l’armée et les secours israéliens. L’attaque a eu lieu vers 23H30 au sud de Jérusalem, au point de passage dit des Tunnels, entre Israël et la Cisjordanie occupée. Hospitalisé “dans un état critique”, l’enfant est mort dans la nuit malgré les tentatives de réanimation, a indiqué l’hôpital Hadassah de Jérusalem où il avait été transporté. Outre cet enfant, le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, avait indiqué avoir évacué trois autres blessés, dont une femme de 40 ans légèrement blessée par les tirs. “Les forces de sécurité israéliennes sont à la poursuite du terroriste, et ont installé des barrages routiers et encerclé la zone de Bethléem”, indique un communiqué de l’armée israélienne.
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