🇵🇰 Pakistan: sept blessés dans l’attaque d’un convoi d’aide, malgré une trêve
Trois responsables pakistanais et quatre membres des forces de sécurité ont été blessés samedi dans l’attaque de leur convoi d’aide dans une région minée par les violences inter-communautaires, malgré un cessez-le-feu annoncé cette semaine, ont rapporté des sources locales. Des hommes armés ont attaqué leur convoi dans la région montagneuse de Kourram (nord-ouest), à la frontière avec l’Afghanistan, vers 11H00 (06H00 GMT), a indiqué Motassim Billah, un responsable du gouvernement provincial de Khyber Pakhtunkhwa, à l’AFP.
Le commissaire adjoint de la région de Kourram, Javedullah Mehsud, a été blessé, ainsi que «deux autres responsables administratifs, deux policiers et deux paramilitaires des Frontier Corps», d’après cette source. Le commissaire adjoint «a fait l’objet d’une attaque menée par des mécréants non identifiés», a affirmé Mohammed Ali Saif, porte-parole du gouvernement provincial, précisant qu’il était «hors de danger». «Le convoi a été momentanément stoppé pour des raisons de sécurité», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le convoi s’apprêtait à acheminer le premier lot de médicaments et de nourriture par route depuis novembre à la région isolée de Kourram, où les principaux accès ont été fermés pour tenter d’endiguer les violences entre chiites et sunnites. Depuis la reprise des violences en juillet puis novembre, plusieurs trêves ont été annoncées, dont la dernière en date remontait au 1er janvier. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Mohsin Naqvi a dénoncé un «complot» ourdi pour fragiliser ce cessez-le-feu.
Le Pakistan, pays à majorité sunnite, compte 10 à 15% de chiites. Les violences inter-communautaires, alimentées par la différence religieuse, sont fréquemment ravivées par des conflits fonciers. En novembre, plus de 40 personnes, dont des enfants, avaient été tuées à Kourram dans l’attaque de deux convois de familles chiites sous escorte policière. Au moins 140 personnes ont été tuées depuis novembre.
Par Le Figaro avec AFP