🇱🇾 La Libye réclame 10 millions d’euros dans le procès du financement libyen de Sarkozy

Lors des réquisitions du procès sur le financement présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy par le régime Kadhafi, les avocats de l’État libyen ont demandé 10 millions d’euros de dommages et intérêts, rejetant catégoriquement la « thèse du complot » avancée par la défense.
Une position offensive de la Libye
Après des mois d’observation attentive depuis l’ouverture du procès le 6 janvier, l’État libyen a adopté une posture plus agressive :
- Demande de 5 millions d’euros pour préjudice matériel (correspondant aux virements identifiés)
- Demande de 5 millions d’euros pour préjudice moral
- Rejet ferme de la théorie du complot post-Kadhafi
Arguments des avocats libyens
Me Carole Sportes, représentant la Libye, a développé plusieurs points clés :
- Le préjudice subi par le peuple libyen est « direct » et concret
- La majorité des Libyens étant fonctionnaires, la corruption affecte leur quotidien
- La thèse du complot est irrecevable face à la multiplicité des preuves
- Les témoignages montrent une constance et des détails trop précis pour être inventés
Contexte du procès
Nicolas Sarkozy et onze autres prévenus sont jugés pour :
- Soupçons de financement illicite de la campagne 2007 par le régime Kadhafi
- Virements d’argent transitant par l’intermédiaire Ziad Takieddine
- Possible corruption internationale
À suivre :
- Les réquisitions du parquet attendues prochainement
- La décision finale du tribunal correctionnel
- Les éventuelles conséquences politiques et diplomatiques
Enjeux :
Ce procès historique pose des questions fondamentales sur :
- L’intégrité des processus démocratiques
- La lutte contre la corruption internationale
- Les relations franco-libyennes post-Kadhafi
Réactions :
La défense de Nicolas Sarkozy maintient sa ligne d’un complot ourdi après la chute du régime libyen, tandis que la partie civile libyenne insiste sur l’abondance des preuves matérielles et testimoniales.