🇱🇧 Le chef de l’armée libanaise Joseph Aoun élu président de la République

🇱🇧 Le chef de l’armée libanaise Joseph Aoun élu président de la République

Le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun, a été élu jeudi président de la République, mettant fin à une vacance de plus de deux ans à la tête du pays, qui a aggravé ses crises économique et politique.

Joseph Aoun a recueilli 99 voix sur 128 au Parlement lors d’une deuxième session dans l’après-midi. Il n’avait obtenu que 71 voix au premier tour de scrutin dans la matinée, les 30 députés du Hezbollah pro-iranien et de son allié, le mouvement chiite Amal, ayant voté blanc.

Mais une rencontre au Parlement entre des représentants des deux formations et le commandant en chef de l’armée au Parlement, entre les deux tours, a changé la donne, lui assurant la majorité nécessaire pour l’emporter.

Le président élu, en tenue civile, est entré dans l’hémicycle sous les applaudissements pour prêter serment.

Une candidature appuyée par les USA et l’Arabie saoudite

La candidature du commandant en chef de l’armée, qui a une réputation de probité et d’impartialité, était appuyée par les États-Unis et l’Arabie saoudite, poids lourd régional, selon des responsables politiques libanais.

Des ambassadeurs de plusieurs pays ont assisté à la session parlementaire.

Depuis la fin du mandat du président sortant, Michel Aoun (sans lien de parenté avec le commandant en chef de l’armée), en octobre 2022, le Parlement n’est pas parvenu à élire un président.

Des analystes estiment que le rôle-clé de l’armée dans la mise en oeuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, entré en vigueur le 27 novembre, a été un facteur déterminant pour l’ascension de Joseph Aoun vers la présidence.

Redresser l’économie du Liban

Cette élection s’est tenue après un sérieux revers infligé par Israël au Hezbollah dans la guerre qui les a opposés, tuant notamment son chef, Hassan Nasrallah.

Le nouveau président a la lourde tâche de désigner un Premier ministre, à la tête d’un nouveau cabinet qui devra obtenir la confiance de la communauté internationale et mettre en œuvre des réformes urgentes, destinées à relancer l’économie et à reconstruire les zones dévastées dans le sud.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a émis l’espoir jeudi que l’élection du nouveau président libanais, Joseph Aoun, contribuera à la “stabilité” du pays et à de “bonnes relations entre voisins”.

“Je félicite le Liban pour l’élection d’un nouveau président après une longue crise politique. J’espère que ce choix contribuera à la stabilité, à un meilleur avenir pour le Liban et son peuple, et à de bonnes relations entre voisins”, a-t-il écrit sur le réseau social X.

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