🇰🇷 “Je ne fuirai pas mes responsabilités”: le président sud-coréen s’excuse, mais ne démissionne pas

🇰🇷 “Je ne fuirai pas mes responsabilités”: le président sud-coréen s’excuse, mais ne démissionne pas

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a présenté samedi ses “excuses sincères” pour avoir imposé la loi martiale, mais n’a pas démissionné, à quelques heures d’un vote du Parlement sur sa destitution.

Dans une brève adresse télévisée à la nation, M. Yoon a annoncé qu’il confiera à sa formation, le Parti du pouvoir au peuple (PPP), le soin de prendre “des mesures visant à stabiliser la situation politique, y compris concernant mon mandat”. “Je ne fuirai pas mes responsabilités légales et politiques concernant la déclaration de la loi martiale”, a-t-il dit.

Le chef du PPP, Han Dong-hoon, a aussitôt affirmé qu’”une démission anticipée du président est inévitable”, l’exercice normal de ses fonctions étant selon lui “impossible dans ces circonstances”.

Mais le PPP est divisé sur la question. À l’issue d’une réunion dans la nuit de vendredi à samedi, une majorité de députés du parti s’en sont tenus à la ligne officielle selon laquelle ils bloqueront la destitution, contre l’avis de leur chef M. Han.

Six heures

L’Assemblée nationale doit se prononcer à 17H00 locales (09H00 heure belge) sur la motion de destitution. L’impopulaire président conservateur est accusé par l’opposition d’avoir ébranlé la jeune démocratie sud-coréenne en imposant par surprise la loi martiale, avant de faire marche-arrière à peine six heures plus tard sous la pression des députés et de la rue.

Vendredi soir, environ 15.000 manifestants se sont massés devant l’Assemblée nationale pour réclamer le départ de M. Yoon et son arrestation, selon des journalistes de l’AFP sur place. Certains sont restés toute la nuit.

De nouvelles manifestations sont prévues samedi après-midi devant le Parlement et dans le centre-ville de Séoul. Les organisateurs ont dit prévoir 200.000 participants et la police “des dizaines de milliers”.