đŸ‡źđŸ‡· Iran : au moins 92 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par la rĂ©pression, selon Human Rights Watch

đŸ‡źđŸ‡· Iran : au moins 92 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par la rĂ©pression, selon Human Rights Watch

Selon un nouveau dĂ©compte de l’ONG, 92 personnes sont mortes dans les mouvements de protestation qui ont lieu en Iran, depuis la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne, arrĂȘtĂ©e par la police des mƓurs en raison de sa tenue vestimentaire. Partout dans le monde, des manifestations de soutien aux femmes iraniennes ont lieu.

Au moins 92 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es en Iran par la rĂ©pression des manifestations qui ont Ă©clatĂ© il y a deux semaines aprĂšs la mort de Mahsa Amini, arrĂȘtĂ©e par la police des mƓurs, a indiquĂ© ce dimanche 2 octobre 2022, l’ONG Iran Human Rights (IHR).

Un prĂ©cĂ©dent bilan faisait Ă©tat de 83 morts. L’ONG basĂ©e Ă  Oslo s’efforce d’évaluer le nombre de morts malgrĂ© les coupures d’Internet et les blocages d’applications comme WhatsApp ou Instagram et d’autres services en ligne en Iran.

Par ailleurs, 41 autres personnes ont pĂ©ri lors d’affrontements vendredi dans le sud-est de l’Iran, dans une rĂ©gion frontaliĂšre de l’Afghanistan et du Pakistan, a ajoutĂ© l’ONG citant des sources locales, sans qu’il soit possible de savoir dans quelle mesure ces violences sont liĂ©es Ă  la mort de Mahsa Amini Ă  l’ñge de 22 ans.

Les manifestations en Iran, les plus importantes depuis 2019, ont été déclenchées par le décÚs le 16 septembre de cette Kurde iranienne, trois jours aprÚs son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile.

Des rassemblements dans le monde entier pour éviter « un bain de sang »

Des rassemblements de solidarité avec les femmes iraniennes, qui brûlent des foulards en signe de protestation, ont depuis eu lieu dans le monde entier, notamment samedi dans plus de 150 villes.

Ce dimanche, un nouvel appel Ă  manifester a Ă©tĂ© lancĂ© par des artistes, Ă  Paris, Ă  partir de 15 h. Parmi, eux, l’autrice de bande dessinĂ©e Marjane Satrapi (Persepolis, 2000, L’association), nĂ©e en Iran en 1969. « Si ce mouvement n’aboutit pas Ă  quelque chose, tous ces gens-lĂ  qui ont manifestĂ© Ă  visages dĂ©couverts ou qui se sont exprimĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux vont se faire arrĂȘter. » Elle craint que tout ceci ne finisse « dans un bain de sang » car selon elle, « il n’y a pas de retour en arriĂšre possible », confie-t-elle à Franceinfo .

Par ailleurs, plus de 1 200 manifestants ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s depuis le dĂ©but des protestations, d’aprĂšs un bilan officiel. Des militants, des avocats et des journalistes ont Ă©galement Ă©tĂ© interpellĂ©s, selon des ONG.

En toile de fond, la relance de l’accord sur le nuclĂ©aire

Ces troubles surviennent alors que l’Iran cherche Ă  relancer l’accord sur le nuclĂ©aire conclu en 2015 avec les États-Unis et d’autres grandes puissances, en vue de mettre fin Ă  un rĂ©gime de sanctions punitives qui Ă©trangle son Ă©conomie et a entraĂźnĂ© le gel de milliards de dollars Ă  l’étranger. Washington s’était retirĂ© de l’accord en 2018 sous le rĂšgne de Donald Trump, et les nĂ©gociations pour le raviver sont au point mort.

Dans une rare concession, TĂ©hĂ©ran a autorisĂ© un Irano-amĂ©ricain dĂ©tenu en Iran depuis 2016, Baquer Namazi, 85 ans, Ă  quitter le pays, et a libĂ©rĂ© son fils, Siamak Namazi, un homme d’affaires de 50 ans arrĂȘtĂ© en 2015, a confirmĂ© samedi l’ONU.

À la suite de cette libĂ©ration, l’Iran attend dĂ©sormais le dĂ©blocage d’environ 7 milliards de dollars de fonds gelĂ©s Ă  l’étranger, a indiquĂ© dimanche un mĂ©dia d’État.

Ouest-France

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