🇫🇷 Un troisième influenceur algérien arrêté en France après des propos violents sur TikTok
Un troisième influenceur algérien a été interpellé dimanche en fin de journée, à Montpellier. Comme deux de ses homologues, arrêtés à Brest et près de Grenoble, il lui est reproché d’avoir publié sur le réseau social TikTok des vidéos appelant à des actes violents.
Merci aux services de l’Etat, aux magistrats et aux forces de l’ordre qui ont permis la localisation et l’arrestation ce soir de cet individu.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 5, 2025
Ne rien laisser passer. https://t.co/FL3fXBrruD
Le maire de Montpellier (sud) et le préfet du département de l’Hérault avaient signalé samedi à la justice la publication sur TikTok d’une vidéo de cet homme résidant à Montpellier, dans laquelle il appelait à la violence contre un manifestant algérien anti-régime. “Tuez-le, laissez-le souffrir”, lance notamment cet influenceur, surnommé Doualemn.
“Merci aux services de l’État, aux magistrats et aux forces de l’ordre qui ont permis la localisation et l’arrestation ce soir de cet individu”, a indiqué sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Le maire de Montpellier Michaël Delafosse avait rappelé samedi sur X que “l’incitation à la haine est un délit” et qu’à ce titre “cette vidéo ne fait aucun doute”. Sur le même réseau social, le préfet de l’Hérault avait qualifié ces propos d’“intolérables” (suite ci-dessous).
L’incitation à la haine est un délit à ce titre, cette vidéo ne fait aucun doutes, je procède à un signalement au titre de l’article 40 du Code pénal auprès de l’autorité judiciaire de #Montpellier. https://t.co/CndJpspgp8
— Michaël Delafosse (@MDelafosse) January 4, 2025
J’ai pris connaissance de cette vidéo en fin de matinée. Elle est intolérable. J’ai immédiatement saisi le procureur de la république sur la base de l’article 40 afin que des suites judiciaires soient données au regard de ces propos. J’agirai également au plan administratif. https://t.co/D4x6oj8Sbc
— Préfet de l'Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) January 4, 2025
Je tiens à saluer la célérité du Procureur de la République de Montpellier suite au signalement au titre de l’article 40 pour incitation à la haine déposé en ma qualité de Maire et par le Préfet de l’Hérault. Ne rien laisser passer face aux discours de haine. https://t.co/ji3VPwaw77
— Michaël Delafosse (@MDelafosse) January 5, 2025
Suite à ces signalements, le commissariat de Montpellier a été saisi “d’une enquête du chef de provocation publique et directe et non suivie d’effet à commettre un crime”, a précisé le parquet de Montpellier dimanche à l’AFP, en confirmant l’interpellation de l’influenceur vers 16H.
Deux autres influenceurs algériens interpellés
Youcef A., 25 ans, a été interpellé vendredi à Brest après la publication le 31 décembre d’une vidéo sur TikTok. Connu sous le nom de “Zazou Youssef” et suivi par des centaines de milliers de personnes, il s’exprimait de façon véhémente en arabe, sous-titré en français, appelant à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie. Il a été placé en détention provisoire jusqu’à son procès le 24 février par le tribunal de Brest pour apologie d’un acte de terrorisme. Youcef A. est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Le deuxième influenceur algérien, connu sous le nom d’“Imad Tintin”, a été présenté à un juge dimanche en vue d’une comparution immédiate lundi pour “provocation directe à un acte de terrorisme”, a indiqué le parquet. Cet homme de 31 ans a été interpellé vendredi soir à Échirolles, près de Grenoble (centre-est), après avoir publié une vidéo, retirée depuis, appelant à “brûler vif, tuer et violer sur le sol français”, selon une capture d’images reprise par le ministre de l’Intérieur, qui a dénoncé des propos “ignobles”.
Imad Tintin était entré en France en décembre 2021 et avait demandé un titre de séjour en août 2023, sans succès, après son mariage avec une Française. Comme Zazou Youssef, dont le titre de séjour n’a pas été renouvelé en mars, il est sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français).
De son côté, la préfecture de l’Hérault a fait savoir à l’AFP qu’elle étudiait la possibilité de retirer son titre de séjour à Doualemn et de prendre également une OQTF à son encontre.
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