🇬🇳 Guinée: situation confuse après une violente explosion dans le port de Conakry

🇬🇳 Guinée: situation confuse après une violente explosion dans le port de Conakry

Une puissante explosion s’est produite lundi 18 décembre peu après minuit, dans un dépôt de carburants à Conakry, générant un immense incendie au-dessus du port autonome de la capitale guinéenne. Le bilan reste très incertain.

L’onde de choc a été ressentie jusqu’en banlieue de Conakry. L’explosion s’est produite peu après minuit, dans la nuit de dimanche à lundi, près du port de Conakry et a été suivie d’un gigantesque incendie. Les habitants du quartier de Coronthie, le plus touché par la déflagration, décrivaient des scènes apocalyptiques, des toits soufflés, des maisons qui se seraient effondrées. Une immense colonne de flammes et fumée s’élevait du bout de la presqu’île de Kaloum, dans la capitale guinéenne.

Toute la nuit, les ambulances ont fait la navette entre l’hôpital Donka et le quartier de Coronthie, à l’entrée de la presqu’île de Kaloum, le centre politique de la capitale guinéenne où sont installés la présidence et les ministères. Celui de la Santé a mis en place une cellule de crise pour gérer l’afflux de patients. Sur les brancards, des cas de brûlures, des coupures, des blessures par « blast » majoritairement, terme technique médical qui désigne les lésions causées par l’onde de choc de l’explosion.

Aucun bilan humain n’était disponible à ce stade, mais des sources médicales et des témoins faisaient état de dizaines de blessés. 

Fuite

Beaucoup ont décidé de quitter la zone alors que les militaires ont monté des barrages pour bloquer l’accès à Kaloum et ne laissent passer que les ambulances et les officiels. Des milliers de personnes marchaient en sens inverse cette nuit, se dirigeant vers la banlieue pour se mettre à l’abri. Un exode massif qui s’est déroulé dans le calme. Dans la foule, des blessés, comme cette femme portée par un adolescent ou cet homme dont le pied saigne abondamment.

Des Guinéens qui ont des proches à Coronthie doivent encore prendre leur mal en patience. Le quartier est connu pour abriter le seul dépôt de carburant du pays, l’African Petroleum terminal (APT). Les habitants demandent depuis des années qu’il soit installé à l’extérieur de la ville.

RFI