Procès de Trump: les élus replongent dans l’assaut du Capitole, images choc à l’appui

Procès de Trump: les élus replongent dans l’assaut du Capitole, images choc à l’appui

Des vidéos choc inédites, et des accusations lourdes : au deuxième jour du procès de Donald Trump, les sénateurs ont replongé dans l’angoisse qu’ils ont vécu le 6 janvier lors de l’assaut du Capitole. Les procureurs ont attaqué avec force l’attitude de l’ancien président qu’ils ont clairement rendu responsable des émeutes.

« Donald Trump a abdiqué de son rôle de commandant en chef pour endosser celui d’incitateur en chef d’une insurrection dangereuse », entame Jamie Raskin. Tweets et extraits discours à l’appui, les démocrates décrivent la dérive inexorable de l’ex-président et ses actions de plus en plus désespérées pour rester au pouvoir, jusqu’à cette journée du 6 janvier.

« Une heure après que le président a fini son discours, une horde d’insurgés a débordé la sécurité du Ccapitole et est parvenue à entrer dans le Congrès, souligne Madeleine Dean. Parce que la vérité est que cette attaque ne se serait jamais produite sans Donald Trump. Et donc ils sont venus, avec des drapeaux Trump, et ils ont utilisé notre drapeau, le drapeau américain, pour se battre et pour matraquer. Et à 14h30, j’ai entendu ces coups  terrifiants aux portes de la chambre des représentants. Pour la première fois en plus de deux cents ans, le siège de notre gouvernement était saccagé, sous nos yeux. »

Panique dans les couloirs du Capitole

Et les démocrates diffusent des vidéos encore jamais vues sur l’attaque du Capitole. Des scènes violentes montrées en parallèle de l’évacuation précipitée des élus. On a ainsi vu Mitt Romney faire soudain demi-tour et partir en courant, à la demande d’un policier… ou encore Mike Pence quitter les lieux précipitamment avec sa famille, tandis que les manifestants le cherchent dans les couloirs du Congrès. On entend la panique du personnel, des policiers qui appellent à l’aide. Les sénateurs à la fois jurés et témoins, ont pu réaliser à quel point ils avaient été proches d’être confrontés directement aux manifestants, proches du danger. Certains se sont dits ébranlés.

L’attitude du vice-président, pourchassé par les manifestants, est saluée. « Mike Pence et moi sommes rarement d’accord politiquement, assure Joaquin Castro. Mais il a respecté son serment, et ce n’est pas un traître, c’est un patriote. »

Donald Trump lui est conspué. Il est accusé non seulement d’avoir provoqué les violences, mais aussi de n’avoir rien fait pour les faire cesser. « La violence n’était pas seulement prévisible, il l’a délibérément provoquée, a asséné un procureur, et le pire, a-t-il ajouté, c’est que lorsqu’elles sont survenues, il n’a pas cherché à les arrêter. Donald Trump a observé ce chaos comme s’il s’agissait d’une émission de télé réalité. »

RFI