Mission Alpha: l’amarrage à l’ISS, une longue et délicate opération
Thomas Pesquet et ses trois collègues astronautes sont en route vers la Station spatiale internationale. Leur vaisseau le Crew Dragon a décollé vendredi 23 avril à la mi-journée et est actuellement en orbite autour de la Terre. Dans la journée de samedi, la capsule doit s’amarrer à la station pour une mission de six mois autour de notre planète.
Le décollage est considéré comme la partie la plus dangereuse d’une mission spatiale, mais ce n’est qu’une étape, il faut ensuite rejoindre et s’amarrer à la station.
Une opération délicate que connaît bien Andy Mogensen, ami de Thomas Pesquet et astronaute de l’Agence spatiale européenne. « L’amarrage est complexe, mais n’est pas du tout aussi dangereux que le décollage ou l’atterrissage, assure-t-il. La vitesse relative entre la station et la capsule dragon est très faible, on s’approche tout doucement. Mais ça reste délicat car on est dans l’espace. Il faut tout aligner à la perfection. Donc à part cette difficulté, il n’y a pas grand risque.
Bien sûr, dans le pire des cas, en théorie, vous pourriez percuter la station ou l’endommager, mais ça n’arrive pas, tout fonctionne à la perfection. »
Ce n’est qu’après avoir vérifié que l’amarrage est réussi, que la connexion entre la capsule et la station est bien étanche, que le sas s’ouvre enfin. Une opération de deux heures environ à l’issue de laquelle les astronautes peuvent pénétrer à l’intérieur de la station. C’est alors le début officiel de leur mission de six mois à bord.
RFI