L’ONU appelle le monde à « déclarer l’état d’urgence climatique »

L’ONU appelle le monde à « déclarer l’état d’urgence climatique »

Cinq ans après l’Accord de Paris, un sommet sur le climat s’est tenu samedi, co-organisé par l’ONU, le Royaume-Uni et la France. Antonio Guterres, le secrétaire général de l’organisation internationale, a appelé les Etats à faire « des efforts importants » pour lutter contre le réchauffement climatique. 

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé le monde à « déclarer l’état d’urgence climatique », en ouvrant samedi un sommet en ligne destiné à relancer les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique, cinq ans après l’Accord de Paris.

« Nous ne sommes toujours pas sur la bonne voie » pour limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C, voire à 1,5°C, comme la communauté internationale s’y est engagée en 2015, a insisté Antonio Guterres.

« Les engagements qui avaient été pris n’étaient pas suffisants »

« Les engagements qui avaient été alors pris pour y parvenir n’étaient pas suffisants. Et même ces engagements n’ont pas été respectés », a-t-il lancé, lors de ce sommet, auquel doivent participer des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement.

« J’appelle aujourd’hui les responsables du monde à déclarer l’état d’urgence climatique dans leur pays jusqu’à ce que la neutralité carbone soit atteinte », a déclaré Antonio Guterres. « C’est ce qu’ont déjà fait 38 pays, conscients de l’urgence de la situation et de ce qui se joue. J’appelle les autres pays à suivre leur exemple », a-t-il poursuivi.

« Des efforts importants s’imposent dès à présent »

Mais les promesses ne suffisent pas, a averti Antonio Guterres. « Pour les tenir, des efforts importants s’imposent dès à présent pour réduire les émissions mondiales de 45 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2010 », a-t-il rappelé.

Ces objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre « doivent être clairement énoncés par les signataires de Paris dans des contributions déterminées au niveau national révisées et renforcées, qu’ils sont tenus de soumettre avant la COP26, l’an prochain, à Glasgow ».

La 26e conférence de l’ONU sur le climat (COP 26), prévue pour se tenir à Glasgow en novembre 2020, a été décalée d’un an à cause de la crise du Covid-19. Pour relancer les efforts contre le changement climatique, les Nations unies, le Royaume-Uni et la France, en partenariat avec le Chili et l’Italie, ont donc décidé d’organiser le sommet de samedi en ligne. Les orateurs ont été sélectionnés en raison de l’ambition de leurs objectifs pour le climat, selon les organisateurs, qui promettent qu' »il n’y aura pas de place pour des déclarations générales ». Parmi les absents, le Brésil et l’Australie, aux objectifs jugés insuffisants.

Par Europe 1 avec AFP