L’accord de surveillance des activités nucléaires de l’Iran a expiré
Le président du Parlement iranien, le conservateur Mohammad Bagher Ghalibaf, a annoncé que conformément à une loi votée par les députés, l’Iran limitera sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.
La fin de cette coopération signifie que l’agence internationale n’aura plus accès aux images des caméras installées dans les sites nucléaires iraniens.
Cette annonce du président du Parlement intervient en pleine discussion entre l’Iran et les grandes puissances pour faire revivre l’accord nucléaire. Ces négociations actuellement en cours à Vienne ont pour objectif la fin des sanctions américaines imposées contre l’Iran depuis 2018. Et en contrepartie, l’Iran acceptera de limiter de nouveau son programme nucléaire, notamment l’enrichissement d’uranium à 60%.
Le Parlement avait accordé un délai de trois mois afin que les États-Unis lèvent les sanctions pour qu’en contrepartie l’agence internationale continue à avoir accès aux caméras de surveillance installées dans les sites nucléaires. Ce délai a pris fin et les négociations n’ont toujours pas abouti.
Le président Hassan Rohani a déclaré de son côté que les négociations se poursuivront jusqu’à ce qu’un accord soit obtenu à Vienne. La déclaration du président du Parlement vise donc à faire pression sur les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, pour que les sanctions soient levées le plus rapidement possible.
Le chef de l’AIEA donnera ce dimanche une conférence de presse sur la surveillance du programme nucléaire iranien afin de donner « des développements relatifs au travail de surveillance et de vérification de l’AIEA dans la République islamique d’Iran », a annoncé le gendarme onusien dans un communiqué.
- RFI