Israël: les négociations vont bon train pour la formation du nouveau gouvernement
Il reste un peu plus de 36 heures seulement désormais au centriste Yaïr Lapid pour parvenir à former un nouveau gouvernement en Israël. Son succès semble envisageable depuis qu’il a reçu le soutien du chef de la droite nationaliste-religieuse, Naftali Bennett, dimanche soir. Mais le compte à rebours tourne et les négociations battent leur plein.
Les représentants des différents partis multiplient les rencontres, de jour comme de nuit, mais les obstacles demeurent. Plusieurs cadres de cette possible future coalition ont prévenu ce lundi : ce nouveau gouvernement n’a pas encore vu le jour. Et Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid, a souligné l’importance des obstacles qui demeurent sur cette route. Maintenant que les contours de la possible future coalition sont dessinés, ce sont les exigences de chacun qu’il faut concilier. Et la tâche relève du casse-tête.
Ayelet Shaked, la numéro deux du parti nationaliste religieux, exigerait ainsi une place au comité de nomination des juges, un siège qui devait revenir à la cheffe du parti travailliste.
Bleu-Blanc, la formation de Benny Gantz, demande pour sa part le portefeuille de l’Agriculture qui était imparti à Israel Beitenou d’Avigdor Liberman.
Et la formation de droite Nouvel Espoir pourrait elle insister sur l’adoption d’une loi qui affirmerait la poursuite de la construction dans les colonies israéliennes de Cisjordanie, une politique à laquelle s’opposent les partis de gauche.
Avec huit partis impliqués dans les négociations, ces exigences sont difficiles à rendre compatibles. Mais Yaïr Lapid juge toutefois que la fin de l’ère Netanyahu approche. Et d’après une chaîne de télévision israélienne, le centriste pourrait informer le président Rivlin dès ce mardi qu’il a réussi à former un gouvernement.
RFI