Américains et Chinois face à face en mer de Chine

Américains et Chinois face à face en mer de Chine

Plusieurs porte-avions américains sont entrés, dimanche 24 janvier, en mer de Chine du Sud. Les États-Unis parlent de défendre la « liberté de naviguer en eaux internationales ». Mais il s’agit surtout d’indiquer à Pékin que Washington est prêt à défendre Taïwan contre toute agression.

Un groupe de quatre porte-avions est arrivé en mer de Chine méridionale ce dimanche 24 janvier, le même jour où Taïwan s’est émue de la présence ce week-end d’une trentaine de bombardiers et d’avions de chasse chinois dans la zone d’identification aérienne taïwanaise, au-delà de la « ligne médiane », cette délimitation non officielle séparant Taïwan et la Chine.

Si ces manœuvres étaient devenues régulières ces derniers mois, elles ont franchi un nouveau palier. En effet, les appareils envoyés étaient de type offensif, et non défensif comme c’était le cas jusqu’alors, obligeant Taïwan à déployer son système antimissile.

Message de Pékin à Joe Biden

La Chine n’a pas commenté cette démonstration de force, mais elle n’a, semble-t-il, pas apprécié les premiers gestes de l’administration Biden envers Taïwan. En particulier, l’invitation de la représentante taïwanaise à la cérémonie d’investiture de Joe Biden, mercredi dernier.

À Washington, le porte-parole du département d’État a alors déclaré que « Pékin doit cesser sa pression militaire, diplomatique et économique sur Taïwan, et s’engager à des discussions constructives avec les autorités taïwanaises. »

Dissuader la Chine de toute agression

Il y a six jours, Antony Blinken, lors de son audition par le Sénat, en vue de sa confirmation au poste de secrétaire d’État, a déclaré que la Chine était le défi le plus important pour les États-Unis.

Antony Blinken a également annoncé vouloir investir dans les capacités militaires américaines pour dissuader la Chine de toute agression. Il veut aussi s’appuyer sur les organisations internationales pour faire face à Pékin.

Par RFI