14-Juillet: le défilé de forces armées françaises ultra-connectées
Depuis quelques années déjà, robots, drones, armement high-tech ou encore exosquelettes pour super-fantassins, figurent en bonne place dans les défilés du 14 Juillet. Mais ces matériels de pointe à usage militaire ne représentent que la partie visible des innovations qu’emploient désormais nos forces armées.
Le déploiement de réseaux numériques ultra-sécurisés pour des soldats hyper connectés et la création de systèmes de combat collaboratif avec la virtualisation à distance des champs de bataille, ont constitué l’essentiel des développements cette année, comme le stipule la Loi de programmation militaire 2019-2025. Des innovations pour lesquelles l’interconnexion des systèmes de type internet devenait indispensable pour tous les corps de l’armée française afin d’assurer leurs missions.
Le déploiement de réseaux numériques ultra-sécurisés pour des soldats hyper connectés et la création de systèmes de combat collaboratif avec la virtualisation à distance des champs de bataille, ont constitué l’essentiel des développements cette année, comme le stipule la Loi de programmation militaire 2019-2025. Des innovations pour lesquelles l’interconnexion des systèmes de type internet devenait indispensable pour tous les corps de l’armée française afin d’assurer leurs missions.
L’entreprise Atos a participé au développement de certains de ces dispositifs numériques permettant, par exemple, de connecter l’ensemble de la chaîne de commandement directement avec des unités de combat engagées sur le terrain. « Actuellement sont mis en service de nombreuses solutions de communication à usage militaire de type internet et de téléphonie qui sont sécurisées, résilientes évidemment, mais basées sur des appareils ou, par exemple, sur des mobiles du commerce, précise Cyril Dujardin, responsable des activités, sécurité et défense, de l’entreprise des hautes technologies Atos. Ces systèmes de communication pour les soldats s’appuient quand tout va bien sur le réseau habituel grand public, mais si ce réseau tombe, les dispositifs basculent automatiquement sur un réseau dédié qui est activé en permanence et ne sera utilisé qu’en cas de problème sur les infrastructures télécoms principales. »
Analyser une masse de données
Les systèmes de combat collaboratif font aussi l’objet d’intenses développements, indique Cyril Dujardin. « Ils intègrent désormais différents véhicules militaires et permettent d’afficher en quasi-temps réel pour toutes les unités engagées sur le terrain des hostilités, la même situation tactique. Par exemple, de géolocaliser les forces en présence qu’elles soient amies ou ennemies, ce dispositif nécessite que tous les systèmes de messageries et de cartographies soient unifiés ce qui signifie que nos forces armées bénéficient de la même information pour coordonner leur attaque ou leur défense sur les différents lieux du combat », estime-t-il.
« L’autre problème pour nos armées était également de pouvoir analyser rapidement la masse énorme des données que délivrent les multiples capteurs scrutant un théâtre d’opération militaire. C’est la raison pour laquelle, le ministère des Armées et la DGA (la direction générale de l’armement) ont investi massivement dans un programme intitulé Artémis pour développer une plateforme souveraine de traitement de données massives et des programmes d’intelligence artificielle. Cette plateforme numérique d’analyse de données complexes permet d’anticiper des événements, comme de prévoir les actions et les réactions d’une force ennemie selon les circonstances, la configuration et les évolutions du combat. »
Des ressemblances avec WhatsApp
Le dispositif de téléphonie utilisé par nos soldats en exercice qui se nomme Auxylium, équipe déjà les forces armées sur le territoire français dans le cadre de l’opération Sentinelle depuis cinq ans. Et concrètement, l’application mobile fournie avec l’appareil ressemble à l’interface WhatsApp, fonctionne sur un smartphone Android sécurisé intégrant un micro poste-radio en 4G. En revanche, les curieux risquent d’être un peu déçus lors de ce défilé du 14-Juillet pour distinguer le dispositif de nature bien trop virtuelle, permettant à un bataillon sur champ de bataille de visualiser des informations tactiques en direct sur un écran.
Peut-être pouvons-nous apercevoir les nombreux véhicules qui intègrent cette solution de combat collaboratif intitulée Bull Battle Management System. Et petite précision ces innovations de connexion issues du programme de développement dénommé Scorpion ont reçu le feu vert du gouvernement pour leur déploiement lors des interventions extérieures de l’Armée de Terre française. Mais que les férus de technologie militaire se rassurent, les nouveaux drones de poches de nos forces armées restent, eux, facilement observables en ce jour de fête nationale. Des bijoux high-tech à 45 000 euros pièce qui ont été affectés pour l’occasion à une mission particulière : celle de veiller discrètement à la sécurité des tribunes officielles, sur les Champs-Élysées.
RFI