🇺🇸 Les États-Unis abattent le ballon “espion” chinois: “Une violation inacceptable de notre souveraineté” (Vidéo)

🇺🇸 Les États-Unis abattent le ballon “espion” chinois: “Une violation inacceptable de notre souveraineté” (Vidéo)

Un avion de chasse a abattu le ballon chinois qui survolait depuis plusieurs jours les Etats-Unis et dont la présence constituait une “violation inacceptable” de la souveraineté américaine, a déclaré samedi le ministre de la Défense américain.

“Cet après-midi, sur ordre du président (Joe) Biden, un avion de chasse américain (…) a abattu avec succès un ballon espion à haute altitude, qui appartenait à la République populaire de Chine, dans l’espace aérien au-dessus de la côte de Caroline du Sud”, a indiqué Lloyd Austin dans un communiqué. Joe Biden fera “toujours de la sécurité des Américains une priorité tout en répondant avec efficacité à une violation inacceptable de notre souveraineté”, a-t-il ajouté.

“Je veux féliciter les pilotes”

“J’ai ordonné au Pentagone de l’abattre mercredi dès que possible (…) Je veux féliciter les pilotes qui l’ont fait”, a déclaré le président américain à des journalistes. Il a indiqué avoir donné l’ordre dès mercredi d’abattre “dès que possible” le ballon, mais que le Pentagone souhaitait attendre “le lieu le plus sûr pour le faire” afin d’éviter tout dégât au sol lors de la retombée d’éventuels débris.

Peu avant, le trafic aérien avait été suspendu dans trois aéroports du sud-est des Etats-Unis par mesure “de sécurité nationale”, avait annoncé le régulateur de l’aviation civile américaine (FAA). Il s’agissait d’un aéroport en Caroline du Nord et de deux en Caroline du Sud.

“Après une analyse minutieuse, les commandants militaires américains ont déterminé qu’abattre le ballon alors qu’il était au-dessus du sol posait un risque injustifié pour les personnes (…), compte tenu de la taille et de l’altitude du ballon et de sa cargaison de surveillance”, a déclaré le ministre de la Défense. C’est pourquoi l’armée a attendu de pouvoir l’abattre “de façon sûre au-dessus de nos eaux territoriales, tout en surveillant de près son trajet et ses activités de collectes d’information”, a-t-il ajouté.

Critiques

Samedi matin, le président américain Joe Biden avait déclaré que les Etats-Unis allaient “s’occuper” de ce ballon. Puis en début d’après-midi, M. Biden, à qui des journalistes demandaient s’il allait donner l’ordre de l’abattre, avait répondu en levant le pouce. Cette affaire, qui a jeté un froid sur les relations entre Washington et Pékin, a provoqué le report d’une visite du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en Chine.

Le gouverneur républicain de l’État du Montana, ainsi que l’ex-président, Donald Trump, ont critiqué les décisions prises par le gouvernement. “Si ça ne tenait qu’à nous, cette chose aurait été détruite dès son entrée dans notre espace aérien souverain”, a déclaré Greg Gianforte sur Fox News. “Cela faisait clairement longtemps qu’il survolait notre État. Il n’est pas si rapide.”

“Analyser la technologie”

Jeudi, les Américains avaient appris l’existence de ce ballon au-dessus du Montana dans le nord-ouest des Etats-Unis, qui abrite des silos de missiles nucléaires. Il s’est ensuite peu à peu dirigé vers l’est du pays. Pékin a reconnu qu’il s’agissait bien d’un appareil venu de Chine, mais assuré qu’il s’agissait d’un “aéronef civil, utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques”. L’engin aurait “dévié de sa trajectoire”, avait ajouté un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en exprimant les “regrets” de son pays pour cette violation “involontaire” de l’espace aérien américain.

“Je salue le leadership du président Biden pour avoir abattu le ballon chinois au-dessus de l’eau afin d’assurer la sécurité de tous les Américains”, a tweeté samedi le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer. “Maintenant nous pouvons collecter les équipements et analyser la technologie utilisée” par la Chine, a-t-il ajouté. Vendredi, le Pentagone avait déclaré qu’un deuxième ballon chinois avait été repéré au-dessus de l’Amérique latine.

iGFM